Vous avez certainement croisé ces deux trentenaires originaires de Saint-Fargeau et Mézilles dans les coulisses du spectacle ou sur le plateau. Elles ont grandi avec le spectacle du château et nous racontent leur histoire.

 


Comment avez-vous commencé à jouer dans le spectacle historique du château de Saint-Fargeau ? Quels sont vos premiers souvenirs liés à cette expérience ?

Pauline :

Ma sœur ainée a entrainée ma mère à devenir costumière au château. Ma famille faisait déjà le spectacle depuis quelques années quand je suis née. J’ai donc commencé le spectacle dans les bras de mon père à un an. Je me souviens donc pas du tout des premiers spectacles. Je me souviens surtout de l’après spectacle où je m’endormais dans des cartons au grenier après avoir mangé de la tarte au cassis de Mme Bocq.

Marie : Je suis arrivée dans le spectacle un peu plus tard, notamment car Pauline en faisait partie depuis son enfance et que ses récits m’évoquaient un univers trépidant. Déjà passionnée d’Histoire, l’idée de participer à ce spectacle historique à travers les siècles me séduisait énormément. Je n’ai pas été déçue : dès que j’ai passé les portes des écuries pour la première répétition, j’ai su que quelque chose d’exceptionnel prenait vie tous les étés à Saint-Fargeau.

 

Quels sont les moments les plus mémorables ou significatifs que vous avez vécus en rapport avec le château et le spectacle historique ?

Marie : Y amener ma fille de 6 mois cet été pour jouer ses premières scènes !

PaulineLes étés à jouer dans les cours d’eau, courir après la malle poste, suivre les visites guidées, puis manger mon jambon beurre avant de m’habiller. Je me souviens aussi de mon impatience à faire 1m50 pour quitter l’équipe des enfants et faire les scènes de guerre et les fantômes.

 

Comment l’expérience du spectacle a-t-elle influencé votre vie personnelle ou professionnelle ?

Pauline :

’ai pris beaucoup d’assurance grâce au château. Faire les visites guidées, placer et tenir tête aux spectateurs récalcitrants à se déplacer m’a aidé à prendre confiance en moi et à développer aussi ma force de caractère et mon aisance à prendre la parole en public.

Marie : Le château m’a toujours apporté un grand sentiment d’appartenance a une communauté et surtout la force implacable de l’énergie mise en commun au service de notre Géant de Briques Roses. J’y ai puisé une passion dévorante pour le patrimoine et sa valorisation qui m’ont mené à créer ma propre entreprise de valorisation du patrimoine historique : Alma Heritage. Nous accompagnés des propriétaires de domaines historiques partout en France pour les aider à valoriser leur domaine ou le domaine qu’ils envisagent d’acquérir. Nous les aidons à construire leur projet, à le gérer, à trouver des subventions, à développer des activités dans un modèle économique viable et à communiquer sur leur lieu et leurs projets.

 

En dehors du spectacle, de quelle manière avez-vous été impliquées dans la vie du château ?

PaulineJ’ai travaillé deux saisons et des étés pour le château. J’aidais aussi ma mere pour les costumes, j’ai du notamment essayer beaucoup de costumes avec des épingles encore dessus. C’est grâce à moi que vos essayages étaient moins douloureux.

Marie : En plus d’être bénévole au cœur du spectacle depuis de longues années, je travaille aux côtés des équipes du château depuis 2 ans à la stratégie de communication mise en place pour faire rayonner le château et y attirer toujours plus de visiteurs et spectateurs.

 

Quelles sont les évolutions les plus significatives que vous ayez constaté dans le spectacle depuis vos débuts ? la 3D ?

PaulineJ’ai connu les 3 spectacles et je dois avouer que même si je suis nostalgique de certaines scènes parfois, les répétitions sont beaucoup plus simples. La 3D a vraiment rajoutée de la modernité et de la beauté à notre spectacle.

Marie : La principale évolution a été, je crois, notre place au sein de notre équipe et de l’ensemble de la communauté : nous sommes passées d’enfants/ados qui profitaient de cette ambiance incroyable et de cette énergie folle aveuglément. Nous sommes désormais des adultes avec une vision d’ensemble de tous les moyens et énergies nécessaire à ce que la magie opère et nous « prenons le relais » pour faire en sorte qu’un maximum de personne assistent à un spectacle de grande qualité.

 

Comment voyez-vous l’avenir du spectacle du château de Saint-Fargeau ?

PaulineJ’espère pouvoir encore le faire pendant des années. Et voir mes neveux, mes nièces et la fille de Marie construire des souvenirs merveilleux grâce à ce spectacle.

Marie : J’espère voir le spectacle continuer longtemps et que nos enfants puissent, à leur tour, vivre l’aventure Saint-Fargeau et rêver à leur tour avec leurs amis les soirs d’été.

 

Qui souhaiteriez-vous voir interviewé dans le prochain portrait croisé ?

PaulineJ’aimerais bien avoir le témoignage de Richard Madoire, il doit avoir tellement de souvenirs à nous raconter.

Marie : J’aimerais beaucoup lire les mots de Xavier, qui a grandi, littéralement, au cœur du château et qui en prend soin au quotidien désormais