Heureux qui comme Ulysse…

…quittant Rome, a fait un beau voyage, fuyant l’ennui… Notre chemin s’est arrêté à Saint-Fargeau, un soir d’été, pour rejoindre une bande de doux dingues entourant un drôle de bonhomme qui ne l’était pas moins ! Fuir l’ennui, peut-être, trouver le plaisir de participer à une aventure peu commune, certainement. Et puis, de fil en aiguille, d’été en étés, toutes et tous ont trouvé la convivialité et le bonheur d’être ensembles qui, parfois, leur manquaient. Et cela dure et persiste depuis quarante saisons.

Alors pourquoi le dire puisque nous en sommes tous conscients ? Parce qu’aujourd’hui où le monde, et peut-être notre beau Pays, nous semblent fous en perdant le sens commun, il devient utile de conforter la motivation qui nous anime. Apprécier, préserver, ce qui nous protège à l’ombre de notre géant de briques roses dans un univers à l’abri des turpitudes et des démons des Hommes. Évidemment, pas question d’égoïsme ou de cachotteries derrière ce qui reste du grand Chêne. Chacun dans son entourage privé peut, comme il l’entend, tenter de participer à sauvegarder le possible.       

L’accueil de familles ukrainiennes au seuil de l’année nouvelle témoigne de cette solidarité. Nos chers  fantômes nous accueilleront bientôt. Ils nous ont chuchoté à l’oreille que d’aucuns comprenaient mal les raisons qui nous faisaient, chaque été, rejoindre la bande de doux dingues. Si vous le souhaitez, lisez leurs ces quelques lignes et, comprenne qui pourra !

                                                                                                                          Martial